Comment bien choisir sa contraception ?

Choisir sa contraception n’est pas toujours une mince affaire. Préservatif, stérilet, implant, pilule… les moyens de contraception sont nombreux. Faire son choix parmi tout ce champ des possibles n’est pas chose facile. 

Heureusement, Fava est là pour vous en dire un peu plus et vous aiguiller dans votre choix !

 

NDLR : Dans cet article, ne sera pas évoquer la contraception d’urgence, ni la contraception par symptothermie, mais stay tunned, il se pourrait que des articles entiers dédiés à ces sujets se préparent en coulisses ;) 

 

 1. Les différents modes de contraception

 

Les préservatifs – non hormonal

Il existe deux types de préservatif. Le plus connu : le préservatif externe, ressemble à une gaine à dérouler autour du pénis en érection. Il est le plus souvent en latex, mais il peut aussi être un polyuréthane (en cas d’allergie au latex). 

 

Il se met avant le rapport sexuel (qu’il soit pénétratif et/ou oral) et permet de retenir le sperme afin qu’il ne rentre pas en contact avec les muqueuses vaginales, empêchant ainsi les IST et/ou une grossesse non-désirée. 

 

Le préservatif interne lui, possède deux anneaux souples à chacune de ses extrémités. Il se place à l’intérieur du vagin et empêche-lui aussi que le sperme ne rentre en contact avec les muqueuses. Contrairement au préservatif externe, il peut se placer quelques heures avant le rapport.

 

À ce jour, le préservatif est le seul moyen de contraception protégeant des Infections Sexuellement Transmissibles (IST). 

 

La pilule contraceptive - hormonale

 

Il existe deux types de pilule : la pilule dite « combinée », oestroprogestative ; et la pilule progestative, aussi appelée la pilule « microdosée », parce qu’elle ne contient qu’un faible taux d’hormones en comparaison avec sa cousine, la pilule combinée.

 

La pilule combinée vient imiter deux hormones : les œstrogènes et la progestérone, venant ainsi empêcher l’ovulation. 

La pilule progestative quant à elle, imite seulement la progestérone.

 

Elles deux ressemblent à un simple comprimé, à prendre tous les jours à heures fixes. 

 

Effets secondaires possibles : 

-       Variations du poids

-       Perte de libido

-       Troubles de l’humeur

-       Spotting (pertes légères entre les règles)

-       Nausées

-       Maux de têtes

-       Douleurs mammaires

-       Changement du pH de la flore vaginale

-       Augmentation du risque du cancer du sein

-       Augmentation des maladies cardiovasculaires

 

Pour en savoir plus sur l’impact des hormones de la pilule sur notre corps, n’hésitez pas à consulter notre article dédié à ce sujet.

 

 Les DIUs – hormonal ou non-hormonal

 

Le DIU (Dispositif Intra-Utérin), est plus connu sous le nom de « stérilet ». Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, il ne rend pas stérile celle qui le porte ! C’est un moyen de contraception qui peut être hormonal ou non, très répandu chez les femmes.

 

Il ressemble à une petite ancre à l’envers (ou à la lettre T) et mesure entre 3 et 4 cm. Il se place à l’intérieur de l’utérus par un.e professionnel.le de santé et reste efficace pendant 3 à 5 ans selon les modèles.

 

Le DIU au cuivre est entouré de fins filaments de cuivre, un métal spermicide, venant ainsi empêcher l’ovulation. 

 

Le DIU hormonal lui, diffuse une hormone progestative, qui épaissit les sécrétions du col de l’utérus, empêchant les spermatozoïdes de traverser le col. 

 

A noter qu’un DIU, qu’il soit au cuivre ou hormonal, s’adapte à chaque utérus, qu’il y ait eu une grossesse ou non. Chez les personnes nullipares (n’ayant jamais été enceinte), l’utérus est plus petit, les DIU posés sont donc eux aussi plus petits. Cependant, ils sont tout aussi efficaces ! 

 

Effets secondaires possibles : 

Au cuivre : 

-       Douleurs

-       Augmentation du flux

-       Pertes vaginales plus abondantes

-       Rejet du DIU

-       Risque d’IST plus graves 

Hormonal : 

-       Baisse de la libido

-       Variations du poids

-       Pertes vaginales plus abondantes

-       Aménorrhée (absence de règles)

-       Acné 

-       Troubles de l’humeur

-       Douleurs mammaires

-       Maux de tête

-       Rejet du DIU

-       Risque d’IST plus graves

-       Augmentation des maladies cardiovasculaires

-       Augmentation du risque de cancer du sein

 

Le patch contraceptif - hormonal

 

Le patch contraceptif ressemble à un timbre à coller sur la peau. Il peut être placé sur le bras, le ventre, le dos (attention à éviter la proximité avec les seins) et délivre un progestatif pendant 3 semaines.

 

Il doit être collé le 1er de jour de son cycle (le 1er jour de règles) avant d’être retiré 3 semaines plus tard. Quelques jours après son retrait, des saignements apparaissent, ce sont les règles. 

 

Effets secondaires possibles : 

-       Éruption cutanée à l’endroit du timbre

-       Nausées

-       Maux de têtes

-       Spotting

-       Dérèglements du cycle menstruel

-       Douleurs mammaires

-       Variations du poids

-       Troubles de l’humeur

-       Augmentation des maladies cardiovasculaires

-       Augmentation du risque de cancer du sein

 

L’anneau vaginal – hormonal

L’anneau vaginal est un petit anneau en plastique qui contient des oestroprogestatifs, diffusé grâce à la chaleur du corps humain. 

 

Il se place comme un tampon, mais on va chercher à l’enfoncer le plus profond possible dans la paroi vaginale. Il ne doit pas gêner, et on ne doit pas le sentir. Il reste efficace pendant 3 semaines, et se retire lors de la 4ème semaine, juste avant les règles.

 

Pour être efficace, il doit être posé le 1er jour de ses règles.

 

Effets secondaires possibles : 

-       Maux de têtes

-       Pertes vaginales plus abondantes

-       Acné

-       Douleurs mammaires

-       Variations du poids

-       Baisse de libido

-       Douleurs menstruelles

-       Expulsion de l’anneau

-       Troubles de l’humeur

-       Augmentation des maladies cardiovasculaires

-       Augmentation du risque de cancer du sein

 

Le diaphragme – non hormonale

Un diaphragme, c’est une petite coupe en latex ou en silicone souple, qui se place contre le col de l’utérus, pendant ou quelques heures avant le rapport sexuel. Une fois positionné, il empêche les spermatozoïdes d’atteindre l’ovule. Il doit rester en place au minimum 8h après le rapport sexuel (maximum 24h).

 

Pour être efficace, il doit être adapté à la taille de chacun.e. Pour cela, il doit être choisi avec l’aide d’un professionnel.le de santé. Sinon, il existe aussi des diaphragmes taille unique, adapté à tou.te.s.

 

Lavable, il peut être réutilisé.

 

A noter : pour une efficacité complète du diaphragme, il est conseillé de le coupler avec un spermicide.  

 

L’implant - hormonal

L’implant ressemble à une petite allumette placée sous la peau. Comme beaucoup d’autres moyens de contraception, il vient délivrer un progestatif, empêchant l’ovulation. 

 

Il est posé par un.e professionnel.le de santé, et se change tous les 3 ans. Il peut cependant être enlevé à tout moment, toujours par un.e professionnel.le si cela est souhaité. 

 

Effets secondaires possibles : 

-       Spotting

-       Aménorrhée (absence de règles)

-       Maux de têtes

-       Variation du poids

-       Troubles de l’humeur

-       Baisse de libido

-       Douleurs mammaires

-       Acné

-       Pertes vaginales plus abondantes

-       Augmentation des maladies cardiovasculaires

-       Augmentation du risque de cancer du sein

 

La cape cervicale – non hormonale

La cape cervicale ressemble un peu à une cup menstruelle. Faite de silicone, elle se positionne contre le col de l’utérus.

 

Dans son utilisation, elle ressemble au diaphragme. Elle peut être positionnée plusieurs heures avant un rapport sexuel, et ne doit pas être retirée avant 8 heures après le rapport. 

Elle doit elle aussi être couplée d’un spermicide pour assurer son efficacité. 

 

Si elle est bien lavée, elle peut être réutilisée. 

 

A noter : son utilisation est déconseillée aux femmes ayant déjà accouchée par voie basse. En effet, la cape couvre moins bien le col utérin, limitant drastiquement son efficacité.

 

Les contraceptifs injectables - hormonale

Ce moyen de contraception consiste à injecter par piqûre intramusculaire et à intervalles réguliers un progestatif de synthèse. L’intervention se fait avec l’aide d’un.e professionnel.le de santé.

 

Très efficace, il fonctionne de la même façon qu’un implant contraceptif. Cependant, contrairement à ce dernier, il faut attendre que son effet cesse pour être de nouveau fertile.

 

Effets secondaires possibles : 

-       Dérèglement du cycle menstruel

-       Maux de tête

-       Variations de poids

-       Acné

-       Douleurs mammaires

-       Nausées

-       Baisse de libido

-       Troubles de l’humeur

-       Réduction de la masse osseuse

-       Augmentation des maladies cardiovasculaires

-       Augmentation du risque de cancer du sein

 

Les spermicides - hormonale

 

Les spermicides peuvent prendre plusieurs formes : gel, ovules, crèmes… 

Leur efficacité dépend du type de spermicides utilisés. Cependant, il est conseillé de ne pas l’utiliser seul. Il peut être couplé d’une protection dite « barrière », comme le préservatif, la cape cervicale ou le diaphragme. 

 

Effets secondaires possibles : 

-       Allergies

-       Risque plus élevé d’IST

-       Écoulements vaginaux

-       Éponges : favorisent le risque du syndrome du choc toxique (SCT)

 

 

La stérilisation

Pour éviter tous risques de grossesse, il est possible de passer par la stérilisation « masculine » ou « féminine ». 

 

La stérilisation « masculine » : la vasectomie.

Ici, lors d’une courte opération chirurgicale, on vient couper le canal déférent, canal qui permet aux spermatozoïdes de rejoindre la prostate.

L’opération se passe chez un.e urologue et ne dure que quelques minutes sous anesthésie locale. Contrairement aux idées reçues, l’opération est réversible.

 

Effet secondaire possible : 

-       Sensation de gène quelques semaines après l’intervention

 

La stérilisation « féminine » : la ligature des trompes.

Ici, on vient « boucher » les trompes de Fallope. De ce fait, les ovules ne peuvent plus rejoindre l’utérus. Contrairement à la vasectomie, cette opération nécessite une anesthésie générale et une hospitalisation entre 24 et 48h.

 

Effets secondaires possibles : 

-       Perte de régularité du cycle

-       Saignements vaginaux quelques semaines après l'intervention

2. Avantages et inconvénients des modes de contraception

Pour chaque moyen de contraception cités plus haut, on vous récapitule tout ici !

Vous pouvez aussi retrouver le tableau de Question Sexualité, en cliquant ici.

 

<img border="0" width="454" height="255" src="data:image/png;base64,iVBORw0KGgoAAAANSUhEUgAAB4AAAAQ4CAYAAADo08FDAAAAAXNSR0IArs4c6QAAAAlwSFlzAAAOxAAADsQ

Laisser un commentaire

Loading...