L’aménorrhée secondaire, qu’est-ce que c’est ?
L’aménorrhée, ou l’absence de règles, concerne bon nombre de personnes menstruées au cours de leur vie. Diverses raisons peuvent être à l’origine de cela.
Cependant, ce mot, au-delà de son orthographe alambiquée*, nous est souvent plein de mystères.
Fava sort sa loupe et vous décrypte tout ici !
*franchement, qui a eu l’idée sadique de doubler le « r » et en plus d’y ajouter un « h » ???
#1 L’aménorrhée (primaire et secondaire), qu’est-ce que ça signifie ?
Une aménorrhée signifie une absence de règles chez une personne menstruée.
On distingue 2 types d’aménorrhée :
- L’aménorrhée primaire
- L’aménorrhée secondaire
L’aménorrhée primaire, c’est l’absence des 1ères règles après ses 16 ans ou après les 2 ans suivants la puberté. L’adolescent.e n’a jamais eu ses règles jusqu’alors.
L’aménorrhée secondaire quant à elle, c’est l’arrêt des règles pendant au moins 3 cycles consécutifs chez une personne ayant déjà été menstruée.
Par exemple, la grossesse est associée à une aménorrhée secondaire.
Si vous avez déjà rencontré une personne lorsqu’elle était enceinte, peut-être avez-vous entendu dire qu’elle était à 30 semaines d’aménorrhée plutôt que de parler de semaines de grossesse ? Mystère résolu Sherlock ! En obstétrie, on préfère parler de semaines d’aménorrhée plutôt que de semaines de grossesse, un calcul plus précis pour connaître l’avancée de la grossesse. La prochaine fois, plus la peine d’acquiescer en faisant semblant d’avoir tout compris : dans quelques lignes, vous serez incollables !
#2 Quelles peuvent être les causes d’une aménorrhée secondaire ?
1. Les causes utérines ou ovariennes
Parmi ses causes on peut retrouver plusieurs explications à l’absence de règles, par exemple :
- L’insuffisance ovarienne : liée à la présence trop peu nombreuse d’ovocytes (gamètes présentes dans les ovaires voués à devenir à termes des ovules).
La ménopause est un exemple d’une insuffisance ovarienne naturelle. Avant 40 ans, elle est considérée comme précoce.
- La sténose cervicale du col de l’utérus : un rétrécissement du passage du col de l’utérus
- Des adhérences dans la cavité utérine : bandes de tissus cicatriciels dans l’utérus ou entre ses parois.
2. Les causes hormonales et/ou endocriniennes
- Une attente de l’hypophyse (glande située à l’arrière du crâne, responsable du maintien de l’équilibre hormonal) : les causes de cette atteinte peuvent être multiples.
- Une hyperthyroïdie : taux élevé d’hormones thyroïdiennes, entrainant une accélération des fonctions vitales.
- La pose d’un DIU hormonal (ou la prise de certaines pilules contraceptives) : les hormones présentes dans le contraceptif amènent parfois à un arrêt des règles. Une fois le contraceptif retiré ou arrêté, le cycle menstruel reprend normalement.
- Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
- Un diabète
- Une grossesse / un allaitement
3. Les causes liées à une intervention médicale :
- Une chirurgie dans la zone utérine : curetage, conisations, IVG…
- La prise de certains médicaments : antipsychotiques, progestatifs, corticoïdes, chimiothérapie, médicaments traitants l’hypertension, antihistaminiques…
4. Les causes psychologiques et/ou physiologiques :
- Une importante perte de poids
- Un choc psychologique
- Une dépression
- D’importances carences
5. Les autres causes :
Il existe d’autres causes qui peuvent être à l’origine d’une absence de règles prolongée, comme :
- Un cancer
- Une cirrhose
- Une insuffisance rénale
- Une hépatite
- Une hémochromatose
À noter que l’ensemble des causes pouvant expliquer une aménorrhée listé ici est à titre indicatif. Il existe de multiples raisons à l’absence de règles qui n’ont pas été évoquées ici.
#3 Aménorrhée secondaire, que faire et vers qui se tourner ?
Si vous constatez une absence de règles supérieure à 3 cycles, il est important de se tourner vers un.e spécialiste qui trouvera les raisons de cette absence.
En fonction du/de la patient.e, différents examens peuvent être menés. Le/a spécialiste peut s’intéresser aux antécédents du/de la patient.e, lui faire un examen clinique, gynécologique, un bilan hormonal…
En cas de besoin et en fonction du diagnostic posé, plusieurs solutions médicamenteuses ou chirurgicales peuvent être proposées.
Il est important de comprendre que l’aménorrhée n’est pas une maladie en soi, mais un symptôme d’un autre mal, qu’il soit physique ou psychologique.
#4 Troubles du cycle menstruel, comment les prévenir ?
Il n’y a malheureusement pas de moyens de prévenir d’une maladie endocrinienne : elles font partie du grand loto de la vie.
Cependant, pour éviter des troubles hormonaux mineurs, il est possible de garder une alimentation saine et équilibrée, pratiquer une activité physique régulière, s’offrir une bonne qualité de sommeil, ou encore limiter son exposition au stress.
En bref, nos hormones se portent mieux lors d’un séjour à Hawaï les doigts de pied en éventail !
Pour retrouver toutes nos astuces pour limiter les dérèglements hormonaux, rendez-vous dans notre article : Comment limiter les dérèglements hormonaux ?
On espère qu’avec nous, l’aménorrhée n’a maintenant plus de secret pour vous (et son orthographe non plus) !
N’hésitez pas à découvrir nos autres articles sur le sujet :
Sophrologie et règles, comment mieux vivre cette période ?
Le vaginisme, qu’est-ce que c’est ?
Mal à la vulve, les différentes douleurs vulvaires
Sources :
- https://www.gynandco.fr/lamenorrhee-secondaire-regles-sinterrompent/
- https://www.vidal.fr/maladies/recommandations/amenorrhee-secondaire-1639.html#prise-en-charge
- https://www.vidal.fr/maladies/recommandations/amenorrhee-secondaire-1639.html#prise-en-charge
- https://ivi-fertilite.fr/blog/amenorrhee-secondaire/
- https://institut-e3m.aphp.fr/service-endocrinologie-reproduction/insuffisance-ovarienne-precoce/
- https://originelle.com/fr/adhérences-utérines.html