Les règles, qu'est-ce que c'est ?

Elles répondent présentes tous les mois (pour les plus chanceuses), elles sont là depuis notre jeune adolescence, nos placards sont remplis de serviettes, tampons ou culottes en tout genre, et on se demande encore : « qu’est-ce que sont les règles ? ». 

 

Et bien oui, ce n’est pas une question si anodine que ça au final. La seule chose que nous constatons tous les mois, c’est le sang au fond de notre culotte.

Mais tout le processus : de l’ovulation à l’expansion de l’endomètre, savons-nous vraiment comment ça marche ? 

 

 

#1 Comment fonctionnent les règles ? 

 

Quand on parle du fonctionnement du corps de la femme, on va souvent parler de leurs règles. Or, les règles ne sont qu’une conséquence d’un fonctionnement bien plus complexe ! 

 

Comme vous le savez peut-être, le corps de la femme respecte un « cycle », en ce qui concerne les règles que l’on appelle le « cycle menstruel ». 

Il est variable pour toutes les femmes et il n’est pas forcément régulier, mais on estime le cycle à une moyenne de 28 jours. Comme le cycle lunaire. C’est pour cela que l’on rapproche souvent le cycle de la lune à celui de la femme.

 

Au cours de ce cycle, il y a 3 phases : 

 

1. La phase folliculaire 

Elle correspond à peu près aux 14 premiers jours du cycle. 

C’est le moment où les ovocytes sont encore enveloppés dans leur follicule ovarien. 

Pas très clair tout ça ? 

Ok, on rembobine : les ovocytes sont ceux qui deviendront à terme des ovules. Parmi eux, un seul ovule (ou plusieurs dans quelques cas rares) sera expulsé lors de l’ovulation, mais ça on y viendra plus tard. Et pour qu’ils arrivent à maturation, ils sont enveloppés dans une poche, appelé « follicule ovarien », influencés par la FSH, hormone permettant la maturation des ovocytes. 

 

2. L’ovulation 

Ce sont les 24 ou 48h, au milieu du cycle, où l’ovule, fin prêt, sera expulsé dans la trompe de Fallope (le bras de l’utérus). Et il restera là quelques jours, attendant d’être fécondé. 

Si ce n’est pas le cas, l’ovule sera détruit. 

 

3. La phase lutéale

Elle correspond aux dernières semaines de ton cycle. C’est cette phase qui détermine tes règles à venir. 

Le follicule ovarien (tu sais, la petite poche de l’ovocyte) va se transformer en un corps jaune, qui sécrétant des œstrogènes et de la progestérone, prépare l’utérus à la venue d’un potentiel embryon. 

La préparation du petit nid douillet est assurée par ton endomètre (la muqueuse utérine) qui s’épaissit. 

 

Et puis, tes règles ! 

Lorsque ton corps comprend qu’il n’y a pas eu de fécondation et que toute cette préparation n’a servi à rien (le pauvre !), il envoie le signal de détruire la muqueuse utérine « en trop », ce sont tes règles ! 

Et dès le premier jour de tes règles, on recommence ! 

 

#2 Pourquoi a-t-on nos règles ?  

Je ne pense pas me tromper si j’affirme que toutes les femmes menstruées se sont dit un jour : « pourquoiii j’ai mes règles ? » d’un air dramatique et un peu sur-joué. 

 

C’est vrai ça, pourquoi notre corps respecte ce cycle tous les mois, alors qu’il n’est utile qu’en moyenne 2 ou 3 fois dans notre vie ? Quelle perte de temps et d’énergie ! 

Et pourtant on t’assure, les règles servent bel et bien à quelque chose ! 

 

Pourquoi alors ? Et bien une réponse à cela : la sélection naturelle. Élémentaire mon cher Watson ! 

On t’explique : au cours des millénaires, les espèces évoluent au fur et à mesure afin de s’adapter au mieux à notre environnement dans un unique but de survie. Elles ne gardent que ce qui s’avèrent être un avantage pour leur évolution, et élimine ce qui ne leur sert pas.

Pour l’humain, la nature a voulu qu’ils (ou plutôt elles) aient des menstruations. 

 

Alors cela veut dire que les règles sont nécessaires à notre survie ? 

On pourrait le croire…mais non. C’est peu plus complexe que cela. 

Selon la biologiste Deena Emera, c’est l’extension spontanée de notre endomètre qui s’avère être un avantage. 

En effet, chez la plupart des espèces, l’endomètre ne grandit que lorsque l’ovule est fécondé. Le reste du temps, puisqu’il n’y a pas eu d’extension de l’endomètre, il n’y a pas de règles. 

Mais en quoi le fait que notre endomètre grandit spontanément constitue un avantage pour notre survie ? 

Deena Emera l’explique selon 2 hypothèses : 

 

1. Se protéger du fœtus 

L’endomètre permettrait de réguler ce qui est donné à la mère et au fœtus, assurant son bon développement tout en n’affaiblissant pas trop la mère (c’est vite dit on vous l’accorde). Et c’est un vrai bénéfice pour nous ! Chez les animaux par exemple, les fœtus sont très « agressifs », ils profitent de tous ce que possède leur mère pour leur développement, au dépit de celle qui les portent. 

La croissance spontanée de notre endomètre permettrait d’éviter ce phénomène. 

 

2. Pour évaluer son embryon

Vous le savez peut-être, une fécondation n’amène malheureusement pas toujours à une naissance, pour de multiples raisons. 

Selon cette hypothèse, l’endomètre serait capable « d’évaluer » l’embryon porté et d’estimer ses chances de survie. 

Si elles ne sont pas suffisantes, alors l’embryon est expulsé hors de l’utérus, provoquant un accouchement spontané, plus communément appelé « fausse couche ». 

Bien que malheureux, ce phénomène est très utile pour l’espèce humaine : le corps ne dépense pas de l’énergie pour un embryon qui à terme, ne sera pas viable. 

 

3. Que signifie la couleur de nos règles ? 

 

Bon, maintenant que nous en savons plus sur « pourquoi nos règles », essayons de mieux lire en elles. 

 

Si vous avez vos règles, vous avez déjà dû remarquer qu’elles n’avaient pas toujours la même couleur, au cours du cycle, mais aussi d’un cycle à l’autre. 

Rassurez-vous, c’est tout à fait normal ! 

 

On vous fait le mode d’emploi : 

-       Rouge vif : souvent lors des jours de flux abondants, il est le signe que le sang circule vite de vos veines jusqu’à ton utérus, il n’a donc pas le temps de s’oxyder. 

-       Marron / noir : lorsque le sang s’obscurcit, il est souvent le signe d’une oxydation. Il est fréquent d’avoir cette couleur de sang lors de règles peu abondantes ou en fin de règles. 

-       Rose : vous perdez très peu de sang, il peut être signe de beaucoup de choses : début de grossesse, l’allaitement, ovulation, déséquilibre hormonal… Souvent anodins, ces saignements doivent vous inquiétez uniquement s’ils persistent dans le temps ou s’ils sont accompagnés d’autres symptômes. 

 

Ne pas avoir tout le temps la même couleur de saignement n’est donc pas quelque chose d’alarmant. 

Pour autant, si ces saignements durent trop longtemps, où sont accompagnés d’autres symptômes, n’hésitez pas à consulter votre médecin ou votre gynécologue. 

 

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Sources

https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sexo-gyneco/2541282-pertes-rosees-causes/https://www.doctissimo.fr/sante/dictionnaire-medical/ovocyte

https://www.passeportsante.net/fr/grossesse/Fiche.aspx?doc=cycle-menstruel-phase-luteale

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3528014/

 

Livre : les joies d’en bas 

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